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Les plages de Cloral étaient aussi calme que le palais d'Anubis cette nuit où il apparaissait sur la rive. Le lieu était parfait pour ce qu'il s'apprêtait à faire et la jeune nuit lui laisserait tout le temps qu'il aurait besoin. En jetant un oeil dans le fleuve qui coulait paisiblement, il remarqua que de nombreux syrènes avait déjà pris connaissance de sa présence. Elles n'osèrent pas le déranger, mais se permirent de le surveiller avec attention. Il n'avait pas plus à s'inquièter d'elles qu'elles de lui. Il essaya de détecter une présence quelconque sur les terres environantes mais ne sentit rien.

*Parfait*

D'une main, il interpela le sol. Un semblant de portail y apparut, comme une porte d'ombres. Les ombres bougeaient sans cesse, comme si elles se projetaient d'un immense bûcher. C'était bien un passage aux enfers. Une forme commença lentement à se détacher du portail. D'abord une tête, basse et soumise, puis des épaules, repliées sur elles-même, donnant à son dos une forme très courbée et finalement des bras, qui longeaient son corps jusqu'au sol. Il ne semblait pas avoir de jambes - pas définit en tout cas - mais il n'en avait pas vraiment besoin, car il survola bien évidemment. L'esprit était une âme humaine, une âme de confiance qui méritait parfois une escapade sur la planète pour rendre un service à son maître, le roi des enfers. Anubis s'empressa de fermer le portail, aussitôt que l'esprit fut passé, s'assurant ainsi qu'aucun démons ou âmes ne profitent de l'occasion pour l'irriter. Il ne commettait pas les mêmes bêtes erreurs qu'Anazaria, lui.

- Que puis-je faire pour vous servir, maître ? Dit-il d'un ton las.

- J'ai besoin que tu me ramènes quelqu'un, Galiot. C'est un espion, du nom d'Asmaël. Fais vite. Et ! Fais gaffe, il est très doué pour se cacher.

- Bien, maître. Répondit-il sans plus d'optimisme.

Et il disparut, sachant déjà très bien où il trouverait l'homme qu'il cherchait. Anubis continuait de regarder autour de lui, la tête dans ses pensées. L'idée n'était pas bête, mais ce genre de plan ne fonctionnait jamais comme on s'y en attendait. Il ne lui restait qu'à espérer que ce soir l'exception confirmera la règle...

Asmaël n’avait pas spécialement prit soin de se caché ce soir là puisqu’il n’était pas en mission. Pour être bien franc, il était tout sauf en train de travaillé. Assis entre deux très jolie jeune femme à la cours du roi, Asmaël ne se préoccupait de rien d’autre si ce n’était d’avec laquelle des deux demoiselles il allait choisir pour terminer la soirée… s’il ne la terminait pas avec les deux… C’est le moment que choisit le courtier d’Anubis pour faire son apparition dans un coin sombre de la salle, rien n’aurait prédestiné l’espion à apercevoir l’homme, si ce n’était de son apparition soudaine. Pas très claire… pensa l’espion avant de s’excuser au deux jeunes femmes et de se lever pour allez y voir de plus près.

Histoire de rester discret, l’homme exécuta un détour par la salle de bain pour complètement transformer son apparence, passant de l’habituel bel homme aux cheveux bleus à un jeunot de 17 ans aux cheveux bruns et considéré comme mignon par les filles de son âge vêtu d’un habit de soirée tout à fait normal comparé aux autres qui abhorraient fièrement des habits de velours bien coupés de différentes couleurs, ornés de pierres précieuses et agrémentés de fourrures. Il se dirigea donc vers l’inconnu avant de le questionné tout bonnement comme le ferait toute personne normale histoire de se faire une idée d’à qu’il avait affaire.

-Pardonnez moi monsieur… puis-je vous aider?

Aucune réponse de la part de l’inconnu si ce n’est qu’il se retourna dans la direction de l’espion, ce qui donna la chance à celui-ci de mieux observer à qu’il avait affaire. En l’apparence un homme tout à fait normal… jusqu'à ce qu’Asmaël pose les yeux sur ses jambes? Quelles jambes? L’homme en était complètement dépourvu. Son corps s’arrêtait au niveau du nombril puis plus rien, qu’une simple masse noire. Le change-forme eut un mouvement de recule face à sa nouvelle découverte, mais la créature ne lui laissera pas un quelconque temps de réaction qu’il lui empoigna le bras pour ensuite disparaître en apportant l’homme avec lui.

Deux secondes plus tard Asmaël se retrouvait dans un endroit qu’il lui était complètement inconnu. Disparut le château, disparue les deux demoiselles qui lui faisait de l’œil. À la place? Un grand homme dont la toge rouge l'empêchait de voir son visage et qui lui semblait complètement inconn, mais dont la seule présence lui donnait des frissons et c’était peu dire, rare était ceux qui réussissait à donner la frousse à Asmaël. Choisissant de garder le silence, Asmaël fixait de ses yeux aquas l'inconnu, immaginant que pour l'avoir fait venir ici il devait avoir quelque chose d'important à lui dire.

Anubis sentit avec satisfaction son invité arriver. Alors qu'il regardait au loin, il laissa au jeune métamorphe le temps de réaliser où il se trouvait et d'analyser sa situation. Il ne dit rien, ce qui convint fortement à Anubis, qui devait se dépêcher avant que tout ne tombe à l'eau. Il se retourna lentement vers son pauvre invité, sorti brusquement de son quotidien.

- Bonsoir! Vous êtes Asmaël, celui qu'aucune porte, qu'aucun lieu ne lui est inaccessible, comme les murmures propagent. Je vous connais plutôt bien. Vous êtes bien louangé pour votre fidélité, c'est tout à votre honneur.

Il essayait de le mettre à l'aise. Bien sûr, il ne s'était pas encore présenté. Mais ça faisait parti de son idée. Il voulait le mettre en confiance avant de lui annoncer son identité, vu la mauvaise réputation - et avec raison, il ne le niait pas - qu'il avait chez nombreux mortels. Il lisait encore une forme de crainte et d'incertitude dans le regard de son interlocuteur, mais il voyait bien qu'il est était maintenant moins tendu. Sans doute venait-il de réaliser qu'aucun danger ne l'attendait. Maintenant, il devait attendre ce qu'on attendait de lui.

- Je vous ai donc choisi pour une mission importante, si vous l'acceptez. Vous ne me reconnaissez pas, nous ne nous sommes jamais rencontré, mais vous me connaissez inévitablement. Je suis Anubis. J'ai besoin de votre aide méticuleuse pour venir à bout d'une peste qui s'attaquent à notre monde... les Dragoniens...

Il n'en dit pas plus pour le moment. Tout allait se décider autour de sa réaction. Pouvait-il haïr suffisamment L'Unique pour outrepasser le fait que le dieu qu'il avait devant lui était le plus manipulateur du panthéon ? Anubis avait bien mâcher ses mots. Il s'était bien exprimé dans le but d'intriguer le métamorphe. S'il était un temps soit peu curieux, peut-être voudra-t-il coopérer. Anubis était en bon confiance qu'il accepterait, il le pressentait.

- Cela vous intéresse-t-il, Asmaël ?